Début et fin de l'accompagnement...si on prenait le temps d'en parler ?

CLERMONT-FERRAND (63) - Polydôme

 « Début et fin de l'accompagnement : si on prenait le temps d'en parler ? »

A l'occasion de ces journées, des membres du comité de pilotage, salariés des SAVS/SAMSAH de l’APF, la Croix-Marine, l’ADAPEI et le GEM de Vichy Les Acacias, ont tourné pour un des ateliers ce film qui donne la parole à 5 personnes accompagnées au sujet du temps... : VOIR LE FILM "INSTANT T "

Le temps de l’accompagnement : un temps, deux temps, trois temps ? ... beau temps, sale temps ?

Aujourd’hui, en tant que professionnel, nous sommes en permanence bousculés par des notions de temporalité différentes :

• Une société qui va de plus en plus vite où l’urgence devient permanence.

• Un temps imposé par des lois, un cadre juridique et administratif, à la fois donnant des  repères mais pouvant aussi être enfermant.

• Un idéal d’accompagnement chez les professionnels guidant leurs pratiques et une réalité  institutionnelle qui parfois s’impose et peut être vécue comme décevante.

• Une personne accompagnée qui a son propre rythme, sa notion temps pour s’inscrire en  tant qu’auteur et acteur de sa vie et un professionnel qui est amené parfois à faire à la  place, qui peut bousculer pour satisfaire des objectifs imposés.

Peut-on d’ailleurs parler du temps ou des temps ?

Cette notion de temps semble filer, s’étirer entre singulier, renvoyant à la dimension de l’être,  et collectif, dans son acception sociale et culturelle.

Les temps institutionnels et sociaux sont-ils les mêmes que ceux du cheminement de  l’accompagnement ? Peut-on situer le début et la fin de celui-ci ? A quels moments se  discutent-ils ? Avec qui ?

Valse à trois temps : le temps compté ou comptable du gestionnaire, le temps escompté du professionnel et le temps vécu du sujet en difficulté, ne se recouvrent pas. Ces logiques de temps sont différentes et posent aujourd’hui, avec certains choix structurels imposés aux services, la question de savoir si, au dernier terme, et comme l’énonce la loi, la parole de l’usager continue d’être respectée ?

Comment concilier alors des rythmes différents et qui parfois s’opposent Et si nous postulions que ces oppositions, ces tensions étaient constitutives de la pratique d’accompagnement, renvoyant à une pensée dialectique qui associe et concilie, en permanence, des logiques opposées et donc, des temporalités différentes ?

Nous nous accorderons à dire que ces différentes temporalités doivent se conjuguer au bénéfice de l’accompagné, en lui laissant vraiment la parole.

Soyons alors, pendant le temps de ces journées, instance d’échanges, de réflexion et force de proposition sur l’actualité de contrats qui engageraient les uns et les autres pour un temps, pour un mieux-être de celui-là même qui, du temps, a perdu le repère.

Alors, on prend le temps d’en parler... ?